Olivier Servotte, lui, est dans l’élevage de Blanc Bleu Belge, dont la ferme est située dans le Condroz, le berceau de cette race bovine bien de chez nous. Les journées de cet éleveur démarrent, elles aussi, à l’instar de Jacky Lorent, très tôt. « Je commence à 5h du matin, et termine bien souvent à 21h, explique-t-il. C’est un métier très compliqué, mais en revanche, je n’ai pas l’impression de travailler, car j’aime ce que je fais. Je suis auprès des animaux, je les choie et je les soigne. »
Revenu dans la ferme avec ses parents en 1997, Olivier Servotte nous explique comment, au fil des années, le métier a évolué. « Là où je suis seul sur l’exploitation aujourd’hui, mes parents autrefois étaient deux. Le métier évolue, et la mécanisation permet réellement de travailler plus facilement seul sur le terrain, nous explique-t-il. Par exemple, j’utilise aujourd’hui une machine qui permet de rationner exactement ce dont les animaux ont besoin. Je mets x kilos de paille, x kilos de foin, x kilos de pulpe de betterave… La machine est dotée d’une balance intégrée, et ça facilite énormément le travail. » Et si la technologie évolue, encore faut-il oser investir dedans. « Toutes ces nouvelles machines représentent un coût. De plus, avoir ces nouveaux outils est une chose, mais construire les bâtiments pour les accueillir en est une autre, précise-t-il. Une machine comme celle-ci pour distribuer la nourriture aux animaux, cela demande des lieux avec de très hauts plafonds et de plus grands couloirs. Lorsqu’on veut des machines modernes, il faut dès lors les bâtiments qui vont avec. C’est un ensemble. »
Olivier Servotte nous explique également avoir investi dans des colliers connectés pour ses animaux. « Ils permettent de détecter les chaleurs, nous explique-t-il. Avant, pour cela, il fallait rester caché dans l’étable et observer les signes. Ces colliers permettent de ne plus devoir surveiller en permanence. Ils sont connectés de telle manière à pouvoir également nous donner des alertes santé puisqu’ils calculent l’ingestion de nourriture, la rumination, ainsi que les mouvements de la vache. » La technologie permet d’être d’autant plus réactif, le tout pour le bien de l’animal et de l’éleveur.