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Les œufs
bio

02.02.2023

Plein air, poules au sol, production en cage aménagée… En Wallonie, il existe différents modes d’élevage pour l’obtention d’œufs de qualité, parmi lesquels nous retrouvons la production biologique. Mais un œuf bio, c’est quoi au juste ? Quels sont leurs bienfaits ? Comment les reconnaître ? Zoom sur cet aliment qui a tout bon et qui se différencie de l’aile conventionnelle.

Un article de Potimanon

Connus pour leur grand apport en protéines…

les œufs nous offrent également un concentré de nutriments qui font grand bien à la santé. Les intégrer dans notre alimentation revient à faire le plein de vitamines A, D, E et B12, et on se fait plaisir autant avec le jaune qu’avec le blanc.

numéro d'enregistrement production oeufs bio pour mode d'élevage cage aménagée, poules au sol, plein air, biologique

Un procédé méticuleux
qui mise sur la qualité

Que vous achetiez vos œufs en supermarché, en épicerie locale ou directement chez le producteur, sachez que ceux-ci sont dotés d’un numéro d’enregistrement situé en début de numérotation et qui vous permet d’en connaître la production. Parmi  les chiffres qui composent ce numéro, on retrouve le mode d’élevage et il fait bon de prendre en compte cette donnée !

3, désignera la production d’œufs en cage aménagée,

2, la production de poules au sol,

1, la production plein air, et enfin,

0, la production biologique.

Cette dernière se différencie sur plusieurs des façons susmentionnées. « La différence majeure entre un œuf en conventionnel et un œuf bio, c’est l’alimentation des poules. Il y a une alimentation bio d’un côté qui ne l’est pas de l’autre » nous explique Laurent Decaluwé, éleveur, producteur et commerçant à la Ferme des Longs-Prés, à Walcourt, en Province de Namur.

Et si souvent, l’optique écologique domine la production biologique, la réalité est telle qu’il s’agit d’une véritable mentalité englobant de nombreux autres éléments, dont le consommateur n’a pas toujours conscience une fois le produit fini en main. « Il y a également l’optique de développement local que ça engendre : par exemple, les farines qu’on utilise doivent venir d’une certaine périphérie autour de la ferme. De plus, de par la conception écologique, on n’utilise pas de produits, du moins ceux issus de la chimie. On peut recourir à des produits naturels, comme des peroxydes par exemple, mais on ne peut pas se servir des produits que l’homme a inventés. Un exemple concret dans le cas de la production d’œufs : un vermifuge, c’est quelque chose qu’on donne en conventionnel toutes les cinq à six semaines aux poules, mais dans le bio, il n’y a pas de traitement. On a recours à des huiles essentielles, qui, certes, fonctionnent moins bien, mais qui ont un impact positif sur l’élevage » explique Laurent Decaluwé.

La différence majeure entre
un œuf en conventionnel et un œuf bio,
c’est l’alimentation des poules

Un travail différent…

Le producteur ajoute également que les normes du bâtiment en biologique diffèrent de celles en conventionnel. « On a moins de poules au mètre carré, des espaces libres extérieurs… En réalité, ça colle avec le cahier des charges plein air. On respecte les mêmes règles au niveau de la tenue du bâtiment, mais certains points divergent malgré tout : par exemple, en bio, on ne fait pas des pointages du bec, alors qu’on le fait dans le conventionnel » conclut à ce propos Laurent Decaluwé pour qui l’élevage en bio constitue « un travail différent, une technique d’élevage différente, un métier en somme différent. Et ce, même si ce sont des poules pondeuses qui ont la même origine, le même âge, le même poids… Le bio a des spécificités marquées, et c’est bien d’insister dessus. »

laurent decaluwé éleveur, producteur et commerçant à la ferme des longs-prés walcourt province de namur

De la poule à l’oeuf,
il n’y a pas qu’un pas

Laurent Decaluwé nous explique qu’en réalité, les poules sont toutes élevées de la même façon. « Elles suivent le même cycle. Il y a d’abord des reproducteurs, et ensuite les œufs sont fécondés, mis en couvoir, et une fois que le poussin est né, il part dans un bâtiment spécifique » explique-t-il avant d’expliquer qu’il achète ses poussins à 17 semaines. « Avant ça, il y a un éleveur qui va les élever, du premier jour jusqu’à 17 semaines. À 17 semaines, les poules sont mises en camion et elles arrivent chez moi. Il faut savoir que la poule calcule son horloge biologique par rapport aux saisons et à l’ensoleillement. Donc si les poules arrivent chez moi en été, comme  nous sommes en bio, et que, de facto, nous travaillons avec la lumière naturelle, une journée avec 17h de lumière permettra à la poule de mieux démarrer sa ponte. »

Et pour cela, Laurent Decaluwé instaure une phase de cocooning auprès de ses poules. Très peu de lumière, musique… On installe une ambiance agréable pour que vers 21 semaines, on arrive comme il se doit à la ponte. Les œufs sont ensuite récoltés et stockés via des machines, avant d’être distribués en local ou en plus grandes structures.

Le chemin de l’œuf jusqu’à notre assiette ne se fait pas en un claquement de doigt, et demande une attention minutieuse de la part du producteur. Choisir un œuf bio revient à jeter son dévolu sur un produit derrière lequel se trouve en réalité un véritable schéma de méticulosité, auquel se mêle passion, préservation de l’environnement et goût du travail bien fait.

 

La ferme des Longs-Prés

Rue du Fondry 6
5651 Rognée
[email protected]
www.oeuf-bio.be

élevage poules plein air ferme des longs-prés à walcourt province de namur

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