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Peut-on
encore manger
de la viande ?

02.06.2023

Que ce soit pour des raisons de santé ou d’intérêt pour la planète ou encore pour des convictions idéologiques, la viande est malmenée de toute part. Faut-il vraiment se passer de viande ? La réponse doit être nuancée. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il faut privilégier la qualité à la quantité.

Consommer de la viande fait partie de notre patrimoine culturel et naturel depuis la nuit des temps. La viande grillée est appréciée bien avant la date admise de la domestication du feu ! À tel point qu’aujourd’hui, on utilise des arômes de « viande » et autres additifs dans des substituts végétaux pour tenter de se rapprocher des caractéristiques de la viande ! De plus en plus imitée, ces ersatz de viande ne sont que de pâles copies de ce que représente réellement la protéine animale ! Mais pourquoi la consommation de viande est-elle controversée par certains ?

Manger de la viande fait partie
de notre patrimoine culturel et naturel !
D’ailleurs, les transformateurs agro-alimentaire
utilisent des arômes de viande et autres additifs
dans les substituts végétaux pour tenter
de se rapprocher des caractéristiques de la viande !

Bien-être animal

Certains estiment que l’Homme n’a pas à exploiter les animaux pour se nourrir. C’est le cas du véganisme, qui se concrétise par une alimentation qui ne comporte aucun produit issu du règne animal. Il y a également l’attention portée au bien-être animal. En Europe, il y a une réglementation stricte qui veille au bien-être animal, et à laquelle les éleveurs peuvent difficilement déroger. Nombreux sont ceux, et certainement dans les petites exploitations, qui veillent à assurer un environnement propice au bien-être de leurs animaux. Il suffit de se rendre à la ferme pour le voir !

Environnement

La production de viande, en particulier la viande bovine issue d’élevages intensifs, a un impact important sur l’environnement. Il est primordial d’adopter une alimentation qui soit produite plus durablement. En ce qui concerne la viande, c’est le mode d’élevage, intensif ou extensif, qui a toute son importance : les bovins qui sont en prairie, ont un impact environnemental plus faible, les prairies stockent le carbone, participent à la préservation de la biodiversité, et permettent de valoriser une ressource (l’herbe) qui n’est pas comestible pour l’humain.

En ce qui concerne la viande,
c’est le mode d’élevage, intensif ou extensif,
qui a son importance.

Dans nos régions, par notre mode d’élevage au sol,
les bovins sont en prairie,
et cela a un impact environnemental plus faible.
Les prairies stockent le carbone,
et le tout participe à la préservation de la biodiversité. 

Santé humaine

Enfin, il y a l’impact de la consommation de viande (et de produits viandeux transformés comme les charcuteries) sur la santé. Mais ici aussi, rien n’est tout noir ou tout blanc, et des nuances s’imposent. Des études rapportent effectivement que la consommation importante de viande et de viande transformée est associée à un risque plus élevé de cancer colorectal (1). Mais cela ne veut pas dire qu’il faille supprimer toute viande ! D’ailleurs, la viande fait partie de la plupart des recommandations alimentaires des instances officielles de la santé. Tout est une question d’équilibre entre les différents ingrédients qui doivent composer une assiette alimentaire équilibrée. Et consommée en quantité modérée, la viande (de qualité) présente des avantages nutritionnels indispensables. C’est ce qui explique notamment que même dans les recommandations du EAT-Lancet, une référence internationale qui a établi l’assiette planétaire capable de nourrir durablement le monde, la viande n’est pas exclue…

 

 

Dans les débats sur la viande,
rien n’est tout noir ou tout blanc.
Des nuances s’imposent.

Quels sont les atouts
de la viande ?

La viande est une excellente source de protéines : non seulement elle en contient en nombre, mais surtout, il s’agit de protéines de qualité répondant parfaitement aux besoins de l’homme (en raison de leur composition équilibrée en acides aminés indispensables). C’est aussi une très bonne source de fer : ici aussi, parce qu’elle en contient beaucoup, mais surtout parce que ce fer est assimilable, bien mieux que celui des végétaux. La consommation de fer est souvent trop faible en particulier chez les femmes, qui ont des besoins supérieurs aux hommes en raison des pertes liées aux menstruations. Le zinc (important pour l’immunité) et le sélénium (antioxydant) sont deux autres atouts intéressants de la viande. Du côté des vitamines, c’est tout particulièrement la vitamine B12 qui est primordiale, et qui ne se retrouve pas dans les végétaux.

La viande fait partie
de la plupart des recommandations alimentaires
des instances officielles de la santé.

Tout est une question d’équilibre
entre les différents ingrédients
qui doivent composer une assiette alimentaire équilibrée.

Quelles sont les recommandations
pour la viande ?

En Belgique, les dernières recommandations alimentaires du Conseil Supérieur de la Santé (CSS) préconisent de ne pas dépasser 300 g de viande (hors volaille) par semaine (poids cuit) (2). Concrètement, cela autorise la viande au menu 3 fois par semaine, sur base d’un poids cru de 150 g. L’Organisation Mondiale de la Santé préconise quant à elle de limiter la viande à 500 g par semaine (toujours hors volaille). Pour les viandes transformées, le CSS recommande de les limiter à 30 g par semaine, alors qu’en France, elle est limitée à 150 g par semaine.

Comment bien choisir
une viande ?

Que ce soit pour la viande de bœuf, de porc, d’agneau, mais aussi pour la volaille : privilégiez le local et les circuits courts. N’hésitez pas à vous rendre chez les producteurs ou dans les enseignes qui vendent les produits de producteurs locaux. Du bœuf nourri à l’herbe, du porc, de l’agneau et du poulet élevés en plein air, voilà de bons choix ! Demandez à votre boucher d’où vient la viande que vous lui achetez. En grande surface, regardez bien les étiquettes, pour y retrouver l’origine de la viande. Veillez aussi à varier les morceaux et les préparations : maigre ou plus gras, à mijoter, à saisir, ou même cru, il y a de quoi varier les plaisirs.

Que ce soit pour la viande de bœuf,
de porc, d’agneau, mais aussi pour la volaille :
privilégiez le local et les circuits courts ! 

Références


(1) National Cancer Institute.
Pattern of DNA Damage Links Colorectal Cancer and Diet High in Red Meat.
Consulté le 9/05/2023.
(2) Conseil Supérieur de la Santé.
Recommandations alimentaires pour la Belgique, 2019.

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L'APAQ, pour une agriculture de qualité en Wallonie