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Œufs et cholestérol:
une histoire dépassée

12.10.2023

Le cholestérol alimentaire a été un ennemi public majeur pendant des années. Cela a inspiré une certaine méfiance vis-à-vis des aliments riches en cholestérol, dont l’œuf. Mais aujourd’hui, l’œuf et son cholestérol sont parfaitement réhabilités.

Cholestérol

Voilà un mot qui, à lui seul, évoque quelque chose de mauvais pour le cœur et les vaisseaux sanguins.

Pourquoi ?

Parce que le cholestérol qui circule dans le sang, lorsqu’il est trop élevé, a la fâcheuse tendance à infiltrer la paroi des vaisseaux sanguins, ce qui augmente le risque d’accident cardiovasculaire. Or, en Belgique comme dans la plupart des pays industrialisés, près de 7 adultes sur 10 affichent un taux de cholestérol trop élevé. Pendant longtemps, on a cru que pour faire baisser le taux de cholestérol sanguin, il fallait réduire fortement sa consommation de cholestérol alimentaire. Avec pour conséquence, une méfiance vis-à-vis des œufs, en raison de la richesse en cholestérol de son jaune. Cela semblait tellement logique, et pourtant…

Des omelettes
pauvres en cholestérol !

C’est une véritable psychose du cholestérol qui a déferlé dans les années quatre-vingt. Aux États-Unis, on trouve même des préparations liquides à base d’œufs dont on a extrait la plus grande partie du cholestérol, pour faire des omelettes « pauvres en cholestérol » !

Heureusement, les connaissances en nutrition ont évolué, et la science s’est précisée. On sait aujourd’hui que le cholestérol alimentaire n’est pas le principal déterminant du taux de cholestérol, loin de là… Pourquoi ?

D’abord parce  que le cholestérol qui circule dans notre sang est fabriqué en grande partie par l’organisme. Et nous disposons d’un mécanisme qui permet de ralentir cette fabrication lorsque le taux de cholestérol augmente et/ou lorsque les apports en cholestérol de l’alimentation sont élevés. Ensuite, parce que l’on a découvert que le principal facteur alimentaire qui augmentait le taux de cholestérol sanguin n’était pas le cholestérol alimentaire, mais bien les acides gras saturés… C’est la raison pour laquelle les fruits de mer, riches en cholestérol mais pauvres en acides gras saturés, ne sont aujourd’hui plus déconseillés, même en cas d’excès de cholestérol. La seule exception étant chez les gens chez qui ce mécanisme régulateur ne fonctionne pas, ce qui concerne environ une personne sur 500 (hypercholestérolémie familiale).

Le principal facteur alimentaire du taux de cholestérol
sont les acides gras saturés

Un œuf par jour
et toujours en forme !

Du côté des études humaines aussi, les choses se sont précisées. Des études portant sur de vastes populations à travers le globe arrivent aux mêmes résultats :

la consommation d’œufs, jusqu’à une consommation d’un œuf par jour, n’est absolument pas associée à une augmentation du risque d’accident cardiovasculaire,

et pourrait même être associée à une légère réduction de ce risque dans certaines populations (1). Et même pour une consommation plus élevée, il n’y a pas d’augmentation du risque de maladie cardiovasculaire (2). Bref, aujourd’hui, l’œuf apparait sous un angle où son cholestérol n’est pas un problème. Surtout que cet aliment a un profil nutritionnel particulièrement intéressant ! Voyons cela de plus près…

(1) Drouin-Chartier JP et al. BMJ 2020;368:m513.
(2) Krittanowong C et al. Am J Med 2021;134(1):76-83.e2.

 

 

Aujourd’hui,
le cholestérol de l’oeuf
n’est plus un problème

Un trésor nutritionnel

Peu d’aliments peuvent se prévaloir d’une telle richesse nutritionnelle. L’œuf est d’abord une source de protéines de choix, qui sont parfaitement digestibles et contiennent tous les acides aminés indispensables. C’est une protéine de référence. Sa teneur en matières grasse est de 5 %, ce qui est comparable à une viande peu grasse, et un œuf ne contient que 1,5 g d’acides gras saturés. Il constitue une très bonne source de fer, de zinc, de sélénium, de vitamines A, D, B9 et B12, d’oméga-3 à longue chaîne et d’antioxydants tels que la luétine et la zéaxanthine, ainsi que de choline.

Accessible et versatile

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’avec tous ces bons nutriments, lorsque l’on achète des œufs, on en a pour son argent !

C’est un des meilleurs rapport qualité des protéines/prix ! De plus, l’œuf se prête à moult formes de dégustation : sur le plat, en omelette, brouillé, ou tout simplement à la coque. La lécithine naturellement présente dans le jaune permet une émulsion, comme dans la mayonnaise, et l’œuf est un ingrédient de base pour de nombreuses pâtisseries. Il enrichit aussi purées et autres potées de légumes, pour le plus grand plaisir des petits et des grands.

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