News

Plaisirs sucrés :
comment les gérer ?

16.11.2023

Le sucré, c’est si bon ! Oui mais encore faut-il pouvoir gérer sa consommation de sucre. Mais au fait, quelles sont les différences en fonction des types de sucres ? On fait le point.

La saveur sucrée plait à tous
dès la naissance, c’est universel

Cet attrait pour la saveur sucrée est considéré comme un signal permettant à notre espèce de détecter, dans la nature, des sources d’énergie. Le sucré étant souvent associé à des denrées comestibles, à la différence de ce qui est amer, potentiellement toxique. Et chaque fois que l’on consomme du sucre, notre cerveau libère un neurotransmetteur, la dopamine, qui nous fait du bien. Ainsi, sans s’en rendre compte, l’organisme apprend à aimer le sucré parce qu’il sait que cela va activer ce système dit « de la récompense ».

Ce mécanisme a été bien utile dans l’évolution humaine, lorsque trouver des calories en suffisance était un objectif majeur au quotidien. Mais notre environnement a beaucoup évolué, et les sources de calories, dont le sucré, sont désormais omniprésentes. Notre attrait inné pour le sucré, lui, est toujours là, et cela pose souvent un problème dans la mesure où il nous incite à consommer au-delà de nos besoins… Aussi, posons-nous la question, lorsque nous avons envie de sucré, si c’est réellement un besoin, ou une simple envie

Sucres ajoutés
ou naturellement présents,
quelles différences ?

Chimiquement, les sucres sont des petites molécules qui comprennent :

  • Des monosaccharides ou sucres simples : glucoses, fructose, galactose
  • Des disaccharides (constitués de deux monosaccharides) : saccharoses (glucose-fructose), maltose (glucose-glucose), lactose (glucose-galactose).

Ces sucres sont présents à l’état naturel dans des aliments comme les fruits (glucose, fructose et saccharose en proportions variables) ou le lait (lactose). On les appelle donc les sucres naturellement présents.

Les sucres peuvent aussi se retrouver sous une forme concentrée (sucre extrait de la betterave, de la canne à sucre, sirops de fruits, sirops de céréales, miel…) qui sont utilisés pour sucrer des préparations. On les appelle les sucres ajoutés, parce qu’ils sont ajoutés pour leur saveur sucrée.

Il y a les sucres présents à l’état naturel
et les sucres ajoutés !

Quand le sucre
se transforme en graisse

Lors de la digestion, les sucres sont tous transformés en un seul et même sucre, le seul à circuler dans le sang : le glucose. Celui-ci est un carburant important pour les muscles et le cerveau.

Mais si le glucose est présent en trop grande quantité, l’organisme va le transformer en graisse, la forme sous laquelle nous faisons nos réserves d’énergie.

Voilà comment une alimentation trop riche en sucres peut contribuer au développement de l’excès de poids et de l’obésité. Cela ne signifie pas pour autant que l’on ne peut pas manger de sucres… Les recommandations alimentaires préconisent 250 g de fruits par jour, et 250 à 500 ml de lait ou équivalent, ce qui correspond à environ 50 à 75 g de sucres naturellement présents. Cet apport en sucres ne pose aucun problème, car il est associé à d’autres nutriments intéressants dans l’aliment.

Cependant, l’apport en sucres ajoutés doit, lui, être maintenu sous contrôle. Selon les recommandations du conseil supérieur de la santé (1), les sucres ajoutés ne devraient pas dépasser 10 % de l’apport énergétique total. Cela représente :

  • Pour une femme adulte consommant 2000 kcal par jour : max 50 g de sucres ajoutés, soit l’équivalent de 8,3 morceaux de sucre.
  • Pour un homme adulte consommant 2500 kcal par jour : max 62,5 g de sucres ajoutés, soit l’équivalent de 10,4 morceaux de sucre.

Sucres industriels :
privilégiez le local !

Certains sucres ajoutés posent plus de problèmes que d’autres… C’est le cas du sirop de glucose riche en fructose (HFCS), qui est la matière sucrante la plus utilisée au monde dans l’industrie. Il est obtenu par hydrolyse de l’amidon de maïs puis conversion partielle en fructose. Les HFCS ont été associés à divers problèmes de santé, dont un engorgement du foie en graisse (stéatose hépatique non alcoolique) (2).

Les HFCS ne sont pas utilisés dans les produits locaux et/ou artisanaux, qui sont généralement à base de sucre extrait de la betterave.

Bref, lors de l’achat de vos produits, jetez un œil sur l’étiquette, et plus précisément sur la liste d’ingrédients : préférez le simple « sure » aux sirops de glucose, et privilégiez les produits avec une liste d’ingrédient qui ne soit pas à rallonge.

Il n’y a pas de mal à s’octroyer de petit plaisir sucré. Apprenez simplement à les déguster avec parcimonie…

(1) Conseil Supérieur de la Santé. Recommandations alimentaires pour la Belgique, 2019.
(2) Roeb E, Weiskirchen R. Frontiers in Pharmacology 2021; 12:634344.

Restez informés !

Pour découvrir les pépites de notre terroir et en savoir plus sur le savoir-faire de nos producteurs

L'APAQ, pour une agriculture de qualité en Wallonie