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La pomme de terre :
quelle place dans l’alimentation équilibrée ?

14.12.2023

Considérée parfois comme un aliment qui fait grossir, la pomme de terre est en réalité une précieuse alliée des repas équilibrés. C’est une excellente source d’énergie et en micronutriments qui, de surcroît, est naturellement pauvre en graisse.

Comme les autres féculents, la pomme de terre est parfois vue comme un aliment qui fait grossir. Elle se fait ainsi éliminer de certains régimes pauvres en glucides (comme le régime Atkins, les régimes cétogènes…) qui ont le vent en poupe.

Mais ce n’est pas sans conséquence…

Les régimes pauvres en glucides ne se montrent pas plus efficaces que ceux ciblant les matières grasses, et ils présentent de nombreux inconvénients, dont celui de nous priver de ce qui devrait constituer le principal carburant d’une alimentation équilibrée selon les recommandations alimentaires (notamment celles du Conseil Supérieur de la Santé) : les glucides, et plus précisément les glucides complexes.

Les glucides complexes sont aussi appelés « sucres lents » car ils sont digérés lentement par notre organisme, fournissant de l’énergie sur une plus longue durée. La quasi-totalité des sucres que contiennent les pommes de terre se retrouve sous forme d’un glucide complexe appelé amidon (17g/100g de pomme de terre fraîche).

Précieuse source de glucides complexes
pour une énergie de longue durée

Pour les sportifs

L’amidon de la pomme de terre est transformé au cours de la digestion en glucose, le seul sucre qui circule dans le corps, et dont se nourrissent les muscles et le cerveau. La pomme de terre peut dès lors être parfaitement vue, à l’instar des pâtes, comme un aliment idéal pour le sport. D’autant qu’elle apporte du potassium, et d’autres minéraux, ce qui n’est pas le cas des pâtes.

Lorsqu’elle est cuite à l’eau ou rôtie au four, la pomme de terre est aussi un aliment parfaitement compatible avec une alimentation légère : elle ne contient pratiquement pas de matières grasses (moins de 0,3 g pour 100 g), et est riche en eau (près de 80 %). Une portion de pomme de terre apporte de ce fait environ la moitié de calories en moins qu’une portion d’un autre féculent.

 

 

Digeste,
même un peu trop ?

La pomme de terre est de surcroît très digeste, raison pour laquelle elle est introduite rapidement dans l’alimentation des nourrissons.

Certains lui reprochent même d’être une source d’énergie trop digeste, avec pour conséquence de libérer rapidement son énergie glucidique sous forme de glucose. Cette rapidité avec laquelle le taux de sucre dans le sang augmente est exprimée par l’index glycémique. Un index glycémique élevé n’est pas l’idéal, car il va entraîner une sécrétion importante d’insuline, qui va faire baisser la glycémie, et donner ainsi une envie de sucré. Au contraire, un index glycémique bas est préférable, il offre une libération plus progressive de l’énergie et maintient une satiété pendant plus longtemps.

Alimentation méditerranéenne ou nordique ?

Un index glycémique
qui varie

  • La pomme de terre cuite à l’eau a un index glycémique moyen.
  • Sous forme de purée, son index glycémique est plus élevé.
  • L’index glycémique des variétés à chair ferme est inférieur de celui des variétés farineuses. Et il est encore plus bas pour des pommes de terre cuites consommées froides.

Mais ce qu’il faut savoir, c’est que l’index glycémique de la pomme de terre n’a pas beaucoup de sens, car cet aliment n’est généralement pas consommé tout seul. Or, dans le cadre d’un repas, la présence de protéines, de matières grasses et de fibres alimentaires vont ralentir considérablement la digestion de l’amidon.

La pomme de terre, même sous forme de purée, dans le cadre d’un repas, ne fera donc pas montrer le taux de sucre dans le sang trop rapidement.

Alimentation nordique
saine

On parle souvent de l’alimentation méditerranéenne comme un exemple en matière d’équilibre alimentaire.

Mais il y a différentes manières de composer une alimentation saine, et un autre modèle qui est apparu plus récemment est l’alimentation nordique saine. Elle comporte du pain aux céréales complètes (seigle), des baies, du poisson, de l’huile de colza et… de la pomme de terre !

Les dernières Recommandations Alimentaires Nordiques, réalisées conjointement par le Danemark, la Finlande, l’Islande, la Norvège et la Suède, ont tenu compte tant des aspects nutritionnels de l’alimentation que de la durabilité. La pomme de terre y est explicitement présentée comme un aliment dont la consommation doit être favorisée, essentiellement en raison de son impact environnemental limité par rapport à ce qu’elle apporte dans l’alimentation.

Précisons que son impact environnemental est d’autant plus faible qu’elle provient de circuits courts…

La pomme de terre est un aliment
dont la consommation doit être favorisée !

Pomme de terre ou patate douce :
quelles différences ?

La patate douce est souvent présentée comme un aliment « tendance » particulièrement bon pour la santé. Sa couleur orange est due à la présence de bêta-carotène ou provitamine A (1 point pour la patate douce), cependant la pomme de terre contient plus de vitamine C (1 point pour a pomme de terre).

Hormis ces deux caractéristiques, la composition nutritionnelle de ces deux tubercules est très proche.

La patate douce contient 14% de glucides, contre 15 à 17 pour la pomme de terre de consommation.

Résultat : match nul ! Les deux ont leur place dans une alimentation équilibrée – en privilégiant les productions locales, et en adaptant les quantités aux besoins.

Sources : Conseil Supérieur de la Santé. Recommandations alimentaires pour la Belgique – 2019. NORDIC NUTRITION  RECOMMENDATIONS 2023.

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