Les nombreux produits dérivés de la ruche

Les ruches constituent une véritable mine d’or. En effet, les abeilles y produisent de magnifiques trésors naturels, dont le produit dérivé de la ruche le plus connu n’est autre que le miel.

« Le miel, c’est un produit de transformation du nectar par les abeilles. Nous, nous ne récoltons que le miel stocké dans les hausses (ndlr, une hausse étant un étage ajouté au niveau du corps de la ruche, avec des cadres vides ; cela fait office de ‘magasin à miel’) séparées de la ruche par une grille qui laisse passer les ouvrières, mais pas la Reine » explique Beelgium.

Mais concrètement, comment ça marche ?

Une fois qu’on constate que le miel est prêt à être récolté, les hausses pleines sont isolées du corps de ruche. « Une fois l’opercule retiré, le cadre passe dans l’extracteur, un dispositif rotatif qui fait tourner le cadre à grand vitesse, et sortir le miel par force centrifuge » ajoute Beelgium. Une fois qu’il est extrait, le miel, toujours doté de fines particules de cire, est écumé à l’aide d’un filtre fin. S’en suivent alors les étapes de maturation, et de mise en pot, juste avant de pouvoir en profiter chez nous, à la maison.

Il existe d’ailleurs pléthore de types de miel, en fonction des fleurs qui ont été butinées par les abeilles. « Par exemple, nous proposons un miel de tilleul, ce qui signifie tout simplement que nous plaçons nos abeilles dans une drève de tilleul » explique Mathieu. De cette manière, il est possible de jongler entre les goûts et les vertus du miel en fonction de son origine florale.

Au rang des produits dérivés de la ruche et aux côtés du miel et du pollen trône fièrement la propolis, une résine que les abeilles vont récolter sous les bourgeons, et qu’elles vont utiliser, après l’avoir mélangée avec leurs sécrétions salivaires, dans la ruche pour colmater et limiter les courants d’air.

« Par exemple, s’il y a léger jour au niveau la hausse, les abeilles vont avoir recours à la propolis pour boucher les trous. De plus, elles utilisent la propolis comme antiseptique. C’est leur antibiotique, leur nettoyant, pour assainir la ruche » explique Mathieu.

C’est réellement quelque chose de puissant explique Mathieu. « Nous récoltons la propolis de deux manières différentes : soit on met une grille en été, et on crée un courant d’air chaud, de manière à ce que les abeilles viennent palier au problème, en usant de la propolis. On craque ensuite la grille et on récupère les particules de propolis. Soit, il est également possible de récolter cette dernière via les cadres de hausse » ajoute-t-il.

Ce qui est récolté est en réalité un mélange de cire et de propolis. « On va séparer le tout, d’abord avec de l’eau afin que la propolis descende au fond du mélange. On filtre, on sèche, et on trie ; cela nous permet d’obtenir notre propolis brute, qui va ensuite être mise dans de l’alcool à 70 degrés et où elle va barboter pendant trois semaines. Le but est d’extraire les composés volatils de la propolis brute, pour avoir ce qu’on appelle une teinture mère, qui va être utilisée, dans notre cadre, pour réaliser des sprays, des miels enrichis, des bonbons… » explique Mathieu. « D’ailleurs, le produit tel que nous le proposons est entièrement naturel, et pur. »

La ruche se présente ainsi comme une véritable mine d’or de par les produits qui en découlent et qui peuvent être utilisés dans la vie de tous les jours, du miel dans notre  boisson chaude, en passant par le pollen dans notre petit-déjeuner.