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Elles font quoi les vaches en hiver ?

26.01.2024

Récemment, Anthony Robijns et son épouse Valérie-Anne Adam, ont ouvert « La Vache d’ici », un magasin où il est possible de profiter d’une viande locale et de qualité, provenant directement de leur ferme. Passionné, l’agriculteur nous explique d’où vient son amour pour les vaches, mais répond également à la question que tout le monde se pose : que font les vaches en hiver ?!

Une passion
qui a toujours été présente

Anthony Robijns a toujours été passionné par les vaches.

« Je ne l’explique pas, en réalité. C’est de famille, commence-t-il. J’ai toujours vécu dans cet environnement-là. La passion pour le métier, je l’ai toujours eue, et plus encore pour l’élevage. » Et si la ferme existe déjà depuis quelques années, et qu’à l’époque, Anthony et sa femme proposaient déjà leur viande sous forme de colis, en mars dernier, ils ont décidé de passer à l’étape supérieure. « On a ouvert notre magasin, mais aussi notre propre salle de découpe. Toutes les semaines, des bouchers viennent s’occuper de la découpe et des préparations. L’atelier est désormais directement chez nous, et on améliore notre offre en développant le magasin, qui est ouvert le lundi, le vendredi, et le samedi. »

 Anthony Robijns possède près de 500  bêtes dans sa ferme.

« A l’origine, nous élevions essentiellement de la Blanc-Bleu Belge mais depuis quelques années nous avons également des Charolaises. Je fais aussi un peu de croisement, afin de ramener de la rusticité et de se réapproprier des critères d’élevage. On a, par exemple, la Brune des Prés, qui est un mélange de Blanc-Bleu Belge et de Charolaise, dont l’avantage est le goût. » À ce propos, l’agriculteur explique que l’avantage des croisements est d’apporter à la viande un peu plus de gras et de persillé, tout en gardant la tendreté.

Une vie différente
en hiver

En hiver, les vaches restent bien au chaud à l’étable, ce qui marque une grande différence avec l’été où elles ont l’occasion de pâturer au grand air !

« Même si, précisons-le, en été, on a tout de même beaucoup d’animaux qui restent à l’étable – je pense aux jeunes bêtes, les petits veaux, de moins d’un an, par exemple. Les bâtiments sont rarement vides, même s’il y a beaucoup moins de charge de bétail en été qu’en hiver. »

De plus, les vaches n’ont jamais froid ! « Du moment qu’elles ne sont pas dans un courant et qu’elles sont bien au sec, elles se sentent bien, explique Anthony Robijns. Il vaut d’ailleurs mieux qu’il fasse -5° et sec, que 10° et humide, car l’humidité n’est vraiment pas optimale pour elles ; elles ont alors même tendance à transpirer, et elles ne sont pas bien. »

Si elles ne sont pas dans les prés, alors de quoi se nourrissent les vaches en hiver ?

« En été, elles mangent de l’herbe directement en prairie mais en hiver, c’est l’herbe qui a été récoltée et stockée dans des silos. On ajoute également des graminées, et des légumineuses. Je pense au colza, aux graines de lin, aux luzernes… »

Et en parlant d’alimentation, Anthony Robijns met un point d’honneur à essayer d’être le plus autonome possible, en cultivant lui-même la majorité de l’alimentation de ses bêtes. « On essaye de recourir à un minimum d’aliments extérieurs. Par exemple, cela fait déjà 4/5 ans que je me suis engagé à ne plus acheter de soja, car il y a du potentiel pour le remplacer sur notre territoire, et qu’il y a de quoi faire ici, à l’échelle locale. Les luzernes, justement, par exemple, qui sont très intéressantes, tant nutritionnellement qu’environnementalement parlant, puisqu’elles ne demandent aucun apport d’engrais ou d’azote, en plus d’être riches en protéines. »

Pour nous donner une idée, Anthony Robijns nous explique que pour une vache de 16 à 17 mois, qui fait en moyenne 600kg, « il faut compter à peu près 10 à 12kg de matière sèche pour son alimentation journalière ».

Les doses et les quantités sont calculées
directement avec une nutritionniste,
qui analyse nos fourrages
et les quantités stockées dans les silos.

L’hiver marque également une période intense au niveau des vêlages !

« En réalité, ils ont lieu une grosse partie de l’année, mais on essaie d’avoir une coupure en été, précise Anthony Robijns. Cela fait du bien à tout le monde, tant aux animaux qu’à nous, et puis, ça nous permet d’avoir un vide sanitaire dans les étables – de mai/juin jusqu’au mois de septembre, on n’a plus de naissance. C’est ce qui fait qu’en hiver, les vaches sont toutes inséminées. » En réalité, que ce soit en été ou en hiver, qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il gèle, ou qu’il fasse chaud, Anthony Robijns place le bien-être de ses bêtes en priorité.

De cette manière, Anthony Robijns œuvre chaque jour dans le respect de l’environnement, mais aussi, et surtout, de ses bêtes, qui jouissent de 80 hectares de prairie, ainsi que de grandes et spacieuses étables.

« On a un nombre de bêtes assez important, mais cela ne m’empêche pas de rester fidèle à ma philosophie, celle d’offrir ce qu’il y a meilleur à mes animaux » conclut l’agriculteur.

Découvrez le producteur

Situé à Méan, la boucherie artisanale et le magasin à la ferme "La Vache d'ici" ont ouvert leurs portes en 2019. Une histoire de passion, l'envie de faire découvrir les viandes produites à la ferme et créer un lien de circuit-court avec le consommateur.

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