L’histoire de la Fleur de Franchimont remonte aux années 90, quand Nicolas et ses trois amis — Pierre Théate, Alexandre Lodez et Luc Moreau — imaginent autour d’une table une boisson locale digne de la région. « On se disait que c’était dommage qu’il n’existe pas de produits theutois, alors que le château de Franchimont avait déjà alors une image forte. Pourquoi ne pas lancer un vin de fruit, par exemple. Moi, je sortais de mes études en agronomie, c’était l’occasion !» Ils trouvent un terrain et lancent les plantations de fruitiers. « À l’époque, on ne savait pas encore exactement ce qu’on allait faire, donc on a planté des framboisiers, groseillers, cassis, pour l’idée de faire un vin et des fruits. » Pour financer le projet, le groupe décide de revisiter une ancienne recette liégeoise qui consistait à mettre de la fleur de sureau dans du vin. Ils innovent, modifient la recette et décident d’utiliser du vin de pomme, « plus local, plus cohérent » : Le vin de la Marquise était né.
« On faisait les marchés, les foires… À chaque sortie, ça partait en moins de deux ! On a vite vu que ça plaisait beaucoup, se souvient Nicolas. Et puis, les organisateurs de la Franche Foire nous ont invités à tenir un stand. Et là, il nous en fallait beaucoup ! On s’est vraiment rendu compte que le produit qu’on avait réadapté avait pas mal d’avenir, donc on en a fait un peu plus… »
Et ce qui ne devait être qu’un produit transitoire, le temps de lancer leur vin de fruits, devient finalement leur produit phare. La petite ASBL devient société en 2001, avec l’aide précieuse du « levier communal » de la Fondation Roi Baudouin, précise-t-il. En 2002, leur boisson fermentée à base de pommes et de fleurs sauvages adopte officiellement un nouveau nom : Fleur de Franchimont.