On les entend avant de les voir. Le portail s’ouvre doucement. Plusieurs ruches de couleurs émergent, alignées en bordure de champ, à quelques minutes de Verviers.
Ici, au Rucher du Chanteloup, Michel Danthinne a trouvé plus qu’un lieu de travail. « C’est mon coin pour m’échapper. Même si ce n’est pas toujours de tout repos », lâche-t-il en riant, en gardant un œil sur une abeille un peu trop insistante. « Celle-là, elle n’est pas sympa. Elle va finir par me piquer… Je dois faire attention, je suis allergique. »
Le mois d’août touche à sa fin. « Cette année, on a eu un très beau printemps ! En général, la saison commence mi-avril, dès que le pissenlit fleurit. Et elle se termine courant juillet. » Les greniers, ces caisses que l’on place au-dessus des ruches pour récolter le surplus, ont déjà été retirés. « Maintenant, on les soigne pour l’hiver. » Car l’été touche doucement à sa fin, qu’on le veuille ou non. « À partir du 21 juin, les journées diminuent. Nous, on ne s’en rend pas bien compte. Mais elles, les abeilles, elles le sentent. C’est déjà la fin pour elles. »
