Mais comment fabrique-t-on du chocolat exactement ?
Tout commence à la réception des sacs de fèves, triées à la main pour éliminer les impuretés. Suit la torréfaction, lente et précise, qui développe les arômes. « C’est un peu comme une cuisson basse température. On travaille en moyenne à 135 °C pendant une demi-heure. Cela varie en fonction de l’origines des fèves. »
Après la torréfaction, place au vannage : une étape cruciale qui consiste à séparer la fève de sa fine pellicule, souvent chargée de résidus de fermentation. « Si on ne l’enlève pas, ça donne un goût très désagréable, trop acide. » Cette opération se fait par broyage léger puis aspiration.
Les fèves sont ensuite réduites en grué, broyées dans de grandes meules en pierre de granit pendant environ 24 heures. « Le chocolat devient liquide à ce stade, c’est ce qu’on appelle la liqueur de cacao. C’est très amer et acide au départ. »
C’est là qu’intervient le conchage, une étape longue où la pâte est brassée, aérée, et chauffée pour arrondir les arômes, éliminer les acides volatiles, et obtenir une texture lisse. « On y ajoute le sucre, et c’est reparti pour 24 heures. »
Le processus peut inclure une phase d’aération supplémentaire, dans une machine dédiée, pour affiner encore le goût. « C’est un peu notre cascade à chocolat, comme chez Willy Wonka », sourit-il.
Vous l’aurez compris, rien n’est standardisé. C’est là toute la force — et la complexité — du Bean to Bar. Un chocolat unique qui ne se contente pas de fondre dans la bouche, mais qui murmure tout un voyage.